Adobe illustrator CC, formation initiation

Illustrator : comment se laisser convaincre
à l’utiliser ?

Je dédie cet article à tous ceux qui se demandent encore pourquoi Illustrator existe, alors que Photoshop sait tout faire…
C’est vrai ça : Photoshop est doté de l’outil plume et des courbes de Bézier, il est parfaitement capable de générer des dégradés, des matières et de la 3D (modestement).

Alors, pourquoi s’embêter à utiliser un autre logiciel ?

Certains d’entre-vous viennent peut-être de bondir en lisant « Photoshop sait tout faire ».

C’est le cas quand il s’agit de pixels, mais pour les vecteurs, c’est une toute autre histoire…

I – Le vecteur, c’est quoi ??

Pixels et vecteursImaginez un trait, il est composé a priori de 3 éléments :

  • un point de début,
  • un point de fin
  • et un segment relient les 2 points.

Sous Illustrator, l’enregistrement d’un trait au format vectoriel est simple : le logiciel enregistre la position des 2 points, les rapports d’échelle, l’épaisseur du segment, et sa couleur.
Si vous allongez ce trait, vous ne faites que changer les données mathématiques : le fichier ne s’alourdit pas, le trait reste toujours aussi parfait.

  • l’explication est essentiellement mathématique : pour Illustrator, un trait, un carré se définit par quatre positions, celle des quatre angles, et par des informations relatives aux fonds et aux contours. L’emplacement des points n’a pas d’importance, ce qui compte c’est qu’il y en ait quatre et qu’ils forment un carré une fois reliés.
  • Les tracés plus complexes, comme les cartes géographiques, contiennent des traits droits et des courbes (elles occupent deux fois plus d’espace disque que les lignes droites). Les courbes elles non plus ne perdent aucune qualité à l’agrandissement, les maths travaillent toujours en coulisse !!

II – Les pixels : détails et réalisme

Les images bitmap sont utilisées pour les photographies, car il est impossible d’approcher le réalisme de la photo à partir de vecteurs (ils seraient trop nombreux et prendraient énormément d’espace disque : plantage assuré).
L’inconvénient majeur est la perte de qualité à l’agrandissement : si vous deviez agrandir une mosaïque de faïence, il vous faudrait ajouter des carreaux, à moins de pouvoir agrandir ceux déjà en place. Or, avec ce procédé, les carreaux risquent de se voir de loin.
Rappelez-vous bien :

  • l’ajout de carreaux (pixels) est la pire des solutions, non seulement il augmente la taille du fichier mais en plus il nuit à la qualité : un artisan choisirait soigneusement les carreaux à ajouter, mais un ordinateur se contente de deviner les pixels ajoutés pour agrandir l’image (les professionnels parlent d’interpolation).
  • il n’existe aucun moyen d’agrandir une image composée de pixels sans nuire à la qualité.

Voici un pikachu au format vectoriel : on pourrait le placarder sur un immeuble, les tracés seraient aussi nets que sur un timbre poste!

Pikachu

III – Vecteur ou bitmap : que choisir ?

  • Utilisez les pixels pour manipuler les photographies :textures complexes, détails, découpes aux bords adoucis,
  • Utilisez des graphiques vectoriels pour créer tous types de graphismes, modifiables à volonté et agrandissables à l’infini.
  • Illustrator gère très bien les textes, les formes géométriques, les traits fins.

Illustrator, ami des imprimantes :

Pour imprimer des images aux contours réguliers, Illustrator envoie les tracés directement aux imprimantes : c’est pourquoi on obtient de si bons résultats. La plupart des imprimantes sont conçues pour des images vectorielles. Donc rapidité d’impression : l’imprimante se contente de recueillir l’emplacement des quatre angles pour imprimer un carré.

Conclusion : si vous avez peur d’Illustrator, forcez-vous à l’apprendre. Plus on le connaît, plus il se montre amical. Passé les premières heures de déboussolement, on le remercie pour tant de bons et loyaux services rendus!!